Découvez la biographie de Dj Arafat

Chaque nom, une histoire. Chaque histoire, une mémoire.

Biographie de Ange Didier Houon alias DJ ARAFAT

Ange Didier Houon, mieux connu sous le nom de DJ Arafat, est né le 26 janvier 1986 à Yopougon, Abidjan (Côte d’Ivoire). Figure emblématique du coupé‑décalé, il a marqué la musique urbaine africaine par son style unique, ses pas de danse acrobatiques et son influence internationale.

Origines familiales et enfance

Issu d’une famille artistique, il est le fils de Pierre Houon, ingénieur du son, et de la chanteuse Tina Glamour (alias Tina Spencer), célèbre pour ses performances provocantes dans les années 1990. Ethniquement, il est d’ascendance Guéré et Agni du côté paternel, et Bété et Gouro du côté maternel.

Très tôt passionné de musique, il abandonne l’école à 14 ans pour se lancer dans la rue de Yopougon, quartier populaire d’Abidjan où il devient DJ pour des maquis (bars-restaurants), notamment le célèbre “le Shangaï” (lebledparle.com).

Débuts et premiers succès

Il se fait connaître dès 2003, à 17 ans, avec le single « Hommage à Jonathan », dédié à un ami DJ décédé tragiquement. Ce morceau marque ses premiers pas dans le coupé‑décalé et capte l’attention du public ivoirien (theconversation.com).

Sous l’impulsion du producteur Roland Le Binguiste, il entre en studio et lance son premier album Goudron Noir (2003)

Ascension internationale & parcours en France

En 2005, il sort l’album Femmes, produit par David Monsoh. La même année, il s’expatrie en France où, en situation irrégulière, il travaille dans un club africain et vend des CD piratés. Il est finalement arrêté, placé en rétention et expulsé vers la Côte d’Ivoire.

De retour à Abidjan, il enchaîne avec l’album Don de Dieu (Roi du Kpangor) (2008) et fonde le style kpangor, en collaboration avec Debordeaux Leekunfa (Debordo DJ), avant de populariser le concept d’attalakus (freestyles ivoiriens).

Discographie et hits incontournables

DJ Arafat laisse derrière lui une discographie riche — dix albums studio et une quarantaine de singles (fr.wikipedia.org). Voici les albums phares :

  • 2003 : Goudron Noir
  • 2005 : Femmes
  • 2008 : Don de Dieu (Roi du Kpangor)
  • 2010 : Gladiateur
  • 2018 : Renaissance

Parmi ses titres les plus marquants :

  • « Hommage à Jonathan » (2003) : titre fondateur
  • « Gladiateur » (2009–2010) et « Djessimidjeka » (2012) : hits acclamés
  • « Kpankaka » (2012) : célèbre single éponyme
  • « Gbobolor » (2015) : clip viral dépassant le million de vues
  • « Enfant béni » (2017) : titre introspectif tiré de Renaissance
  • « Dosabado » (2018) et « Moto Moto » (2019) : ses derniers succès

Son dernier single, « Moto Moto », sorti en mai 2019, valorise sa passion pour la moto et encore diffusé des millions de fois.

Distinctions et reconnaissance

DJ Arafat a reçu de nombreux prix majeurs :

  • Artiste de l’année aux Coupé‑Décalé Awards en 2016 et 2017
  • Meilleur artiste africain aux Kora Music Awards en 2012
  • Nominé aux MTV Awards et WatsUp TV Music Awards (victoire en 2016)
  • Chevalier puis Officier de l’Ordre du Mérite Culturel ivoirien en 2019

En 2015, il est également désigné par Forbes Afrique et Trace Africa comme l’Afro‑artiste le plus influent sur le plan international (fr.wikipedia.org).

Sa passion pour la moto et tragique disparition

Reconnu pour ses talents de motard, DJ Arafat a été victime d’un tragique accident de moto dans la nuit du 11 au 12 août 2019 à Abidjan, en pleine démonstration. Il décède des suites de ses blessures, à l’âge de 33 ans

Ses funérailles, tenues du 30 au 31 août 2019, rassemblent des milliers de fans appelés les « Chinois », ainsi que des artistes et personnalités politiques. Ses enfants, Maël, Lachoina et Ézéchiel, prononcent un discours émouvant.

Vie privée et héritage familial

DJ Arafat est père de cinq enfants, issus de quatre mères différentes. Il avait partagé un dernier message d’anniversaire à sa fille cadette Rafna le 3 mai 2019.

Héritage durable

Malgré la baisse récente du coupé‑décalé, son influence reste prépondérante :

  • Plus de 20 M de streams sur Spotify, 28 M sur Boomplay, et près de 305 M de vues sur YouTube en 2024 (lemonde.fr)
  • Sa mère Tina Glamour organise chaque 12 août une marche blanche commémorative (lemonde.fr)
  • Création de la fondation Arafat DJ for Ever en 2021 : gestion de son image, support aux orphelins et préservation de son œuvre, avec projets d’un futur musée et festival annuel (lemonde.fr)
  • La rue de l’accident est désormais un lieu de pèlerinage touristique (lemonde.fr)

L’industrie musicale ivoirienne continue d’évoluer vers des styles dérivés comme le maïmouna et le biama, tout en reconnaissant qu’« aucune figure majeure n’a encore émergé » qui puisse rivaliser avec son charisme.

DJ Arafat incarnait l’esprit combatif et festif du coupé‑décalé : un petit nouchi , devenu « Zeus d’Afrique ». Son parcours de Yopougon aux scènes mondiales , sa créativité musicale, ses danses spectaculaires, ses controverses, sa passion pour la moto et sa mort tragique forment l’épopée d’une étoile filante. Son héritage musical, social et culturel reste vivace, faisant de lui une figure éternelle de la musique ivoirienne.

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